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Découverte de mes racines acadiennes

Une cousine du Tennessee découvre sa parenté Robichaud.

 

Ma découverte de l’Acadie

Ann Anderson 

 

J'ai toujours su que ma mère était française et que ses deux parents avaient déménagé au Massachusetts en provenance du Canada, mais je ne me souviens pas avoir jamais entendu parler français, soit par ma mère ou par mes grands-parents. C’est en l'année 2013, à l'âge de 60 ans, que j'ai vraiment commencé à m'intéresser à mon héritage acadien.

 

J'aime voyager, et je dois dire que j'ai particulièrement plaisir à conduire mon auto. Il y avait sept ans depuis mon dernier grand voyage, une aventure autour des États-Unis et du Canada - une aventure de 80 jours et 13 000 milles. Je vis maintenant dans le Tennessee. J'ai commencé à penser à élargir ma visite habituelle à la maison familiale au Massachusetts, pour voir des amis, dans la province de l'Ontario et l'État du Michigan, la famille et les amis dans l'État de Washington, puis un tour au sud de la Californie pour une retraite spirituelle.

 

Mais alors que je regardais les cartes mes yeux se sont arrêtés sur le Nouveau-Brunswick, et j'ai pensé, « Je devrais au moins prendre une couple de jours pour visiter la patrie de mes « mima » et « pipa », les parents de ma mère. » Je me suis souvenu qu'ils étaient venus de la région de Shippagan et au début de mars 2013 j’ai contacté mon oncle Fabe (Fabien Chiasson, maintenant 94 ans) pour plus d'informations. Il avait visité Shippagan et Lamèque plusieurs fois, j'espérais vraiment qu'il serait capable de me donner les noms, adresses et numéros de téléphone de certains parents. Sa première réponse, cependant, était plutôt décourageante. Il a dit que tous les gens qu'il connaissait seraient probablement morts maintenant ! J'ai demandé les adresses et numéros de téléphone de toute façon, croyant qu'il pourrait y avoir de leurs enfants ou d'autres parents qui pouvaient encore être contactés.

 

En attendant, j'ai utilisé la seule autre chaîne que je pouvais penser pour commencer à trouver une famille Chiasson ou Robichaud. Ce sera mieux de les contacter à l'avance que de conduire là-haut et frapper aux portes ! J'ai commencé avec le site Web de la Conférence maritime des Adventistes du septième jour. Je suis membre de cette dénomination depuis une vingtaine d'années. À ma grande surprise, j'ai découvert que Roger Robichaud, vivant actuellement à Moncton, est un assistant au trésorier de la Conférence maritime. Il y avait une photo de lui sur le site, et j'ai pu le contacter par courriel - j'avais trouvé mon premier cousin germain acadien au Nouveau-Brunswick ! Même s’il ne croyait pas vraiment que nous étions cousins. Au cours de mon voyage, j'ai eu l'occasion d'apprendre à connaître Roger et sa femme Jo-Anne à la réunion annuelle de camp Adventiste du septième jour de Pugwash, en Nouvelle-Écosse; et puis plus tard j’ai passé une semaine à visiter avec eux leur région de Moncton.

 

Retour à mon oncle Fabe. Il avait été mordu par le bogue de la généalogie il y a 35 ou 40 ans.  Il a fait une montagne de recherche, il a visité la Péninsule acadienne à plusieurs reprises, il a participé à un ou plusieurs Congrès mondial acadien, et il a même communiqué avec Stephen White. J'ai reçu de lui une brève histoire de notre famille il y a probablement vingt ans ou plus, mais je me suis jamais vraiment intéresser à ce sujet. Quand j'ai finalement commencé à enquêter l'année dernière, j'ai été étonné d'apprendre que mes ancêtres acadiens français avaient migré vers le Nouveau Monde dans les années 1600 ! J’ai toujours pensé que j'étais la deuxième génération née aux Etats-Unis, à la fois par mon père (suédois) et mes lignées maternelles.

 

À la mi avril, oncle Fabe m'a donné des informations sur trois de ses premiers cousins (donc aussi des cousins de ma mère). Yolande (Losier) Lanteigne de Caraquet; son frère Jean-Jacques Losier, vivant actuellement près de la ville de Québec ; et leur frère, Laurent, vivant à Haut-Lamèque. Leur mère Annie, était une demi-sœur de mon grand-père, Pierre / Peter Chiasson, qui, comme un jeune homme avait émigré au Massachusetts avec son frère. Dans une tournure intéressante, il s'est également avéré que mon cousin germain, Scott Harper (qui vit maintenant en Californie), avait rencontré Jean-Jacques, à Québec, lors d'une rencontre " fortuite " en 2012. En causant, ils ont découvert le lien familial.

 

L'excitation a été amplifiée d'autant plus que j'ai commencé à lire un peu l'histoire du peuple acadien, au sujet des guerres entre les Britanniques et les Français, les déportations, et le retour vers le Nouveau Monde. Mes ancêtres Robichaud ont été expulsés de l'île Saint-Jean (ÃŽle-du-Prince-Édouard) vers la France dans la déportation de 1758, et ont retournés 15 ans plus tard par l'intermédiaire de Paspébiac au Québec. Ils étaient employés et ont été transportés de l'île de Jersey par Charles Robin et compagnie. Il semble que mes ancêtres Chiasson ont tous échappé aux déportations.  

 

Donc c’est décidé - pour mon voyage sur la route de l'an dernier - l'accent serait mis sur la découverte de mes racines acadiennes. J’irais sur les traces de mes ancêtres dans les provinces Maritimes à la rencontre d’autant de parents que possible. Mes plans pour visiter des amis en Ontario et au Michigan ont été abandonnés. J'ai eu le privilège de passer sept semaines dans les provinces maritimes du Canada, de visiter de nombreux sites historiques acadiens y compris Port-Royal, Annapolis Royal, Great Village, Grand-Pré, Beaubassin, Fort Beauséjour, Île-du-Prince-Édouard, Île Boishébert, la Péninsule acadienne, et même une incursion dans la péninsule gaspésienne, et plus encore.

 

J'ai visité tous les musées acadiens que j'ai pu trouver, j’y ai appris des détails intéressants sur notre histoire. J'ai appris au sujet des digues que les Acadiens ont construites pour récupérer les terres salées ... et ainsi se retrouver avec le sol le plus fertile à des fins agricoles. Tandis qu'à Charlottetown à l'Île-du-Prince-Édouard, j'ai été ravie de profiter, avec beaucoup de larmes, à la comédie musicale « Évangeline », basée sur le poème épique de Henry Wadsworth Longfellow. Je viens de voir en ligne, qu’un enregistrement de la musique est en cours de production et devrait être disponible cet été, tandis que le Centre de la Confédération à Charlottetown a des plans pour présenter à nouveau le spectacle en 2015.

 

J'ai rencontré des cousins :

• des cousins Chaisson très éloignés dans (ou de) Tignish, Î.-P.-É., y compris Mike Pendergast, un musicien accompli et un animateur pour enfants qui travaille à Avonlea (Village de Anne of Green Gables) ;

• un « célèbre » cousin Robichaud à Truro, NÉ (Ron Robichaud, ancien président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse) ;

• un autre cousin « célèbre » à Shédiac, NB (l’auteur Armand Robichaud, l'un des organisateurs de la réunion de famille Robichaud au CMA cet été. Ce lien a été fait par un autre cousin Robichaud, Zack, que j'ai rencontré lors de la réunion de Camp à Pugwash) ;

• et de nombreux cousins beaucoup plus proche de la Péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick, en particulier Chiasson (12 des cousins de ma mère !) , mais aussi plusieurs Robichaud.

 

J'ai des relations plus étroites sur le côté Chiasson, parce que c'était mon grand-père Chiasson qui a émigré au Massachusetts, tandis que mes grands-parents Robichaud, Edmund et Emilie, ont émigré plus tôt, en prenant ma grand-mère et ses frères et sœurs avec eux. Néanmoins, j'ai fait une couple de connexions intéressantes avec les cousins Robichaud dans la Péninsule acadienne.

• Paul Robichaud, vivant actuellement à Petit-Rocher, a un intérêt dans notre généalogie et a un site Web complet, robichaudfamily.tribalpages.com.

• le père d'Henri Robichaud, Michel, a acheté la maison d’Edmund, quand Edmund a émigré aux États-Unis. Edmund et Michel étaient cousins germains. Henri se souvenait avoir vu le nom de ma grand-mère, Lena, écrit sur un montant de porte, montrant son âge et sa taille à l'époque. Henri était très accueillant, me montrant : la parcelle de terre où cette maison était autrefois (elle a brûlé il y a plus de 30 ans); la terre où la ferme Robichaud de mon g'g'g'grand-père, Pierrot, était située - les bâtiments ayant été déplacés au Village historique acadien. (Henri vivait sur le site d'origine et travaillait au Village historique acadien, quand je l'ai rencontré l'année dernière) ; et le cimetière contenant de nombreuses tombes de mes ancêtres Robichaud.

 

Je suis sûr que j'ai rencontré beaucoup plus de cousins, dans la Péninsule acadienne, probablement à peu près chaque personne que j'ai rencontrée est liée de quelque façon. Il semble que les Acadiens de cette région, environ 50 000 d'entre eux, ont continué à se marier principalement au sein de leurs propres communautés.

 

Et maintenant, par la grâce de Dieu, j’anticipe une visite de retour, en particulier pour rencontrer beaucoup plus de mes cousins à la réunion de la famille Robichaud au CMA en août 2014 !

 

Notes de foi 

 

Presque tout le monde que j'ai rencontré et avec qui j’ai parlé avec sur mon voyage m'a demandé si je faisais tout ce voyage seul, par moi-même.

 

« Je ne suis jamais seul », je répondais : « Jésus est toujours avec moi. Il a promis de ne jamais me laisser ni de m'abandonner. Et s'Il est avec moi, donc le sont aussi le Père et le Saint-Esprit. »

 

Tout le monde a apprécié, en souriant et en hochant la tête, répétant parfois le nom de Jésus. Une bénédiction pour moi et pour eux!

 

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L' agent des services frontaliers lorsque j'ai franchi la frontière au Canada m'a demandé si j'avais des armes ... des fusils, des couteaux ... pas même une cannette de poivre de Cayenne ?

 

« Je n'ai pas besoin d'armes » j'ai dit, « j’ai Jésus avec moi. Il peut me prendre garde. » Je n'ai pas ajouté, mais j’aurais dû, « et si pas, je vais quand même l'adorer. »

 

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L’information suivante à propos de Charles Robin est peut être plus fascinante pour moi que pour ceux qui liront ce texte, en raison de mon intérêt pour l'histoire du christianisme, ainsi que mon désir de voir l'histoire et toutes les personnes du point de vue de Dieu et de son caractère révélé dans la Bible. Par exemple :

Le Seigneur ne tarde pas dans l' accomplissement de la promesse, certains le pensent lent ; au contraire, il est patient avec vous ; car ce n'est pas son but que le monde soit détruit [éternellement], mais que tout le monde doit cesser de pécher. 2 Pierre 3:9, BJC (Bible juive complète)

 

Voici le point intéressant : Plusieurs sources ont indiqué que Charles Robin, qui a permis à mes ancêtres Robichaud à retourner en Acadie, était un huguenot, dont la famille avait fui la France à l'île de Jersey, fuyant la persécution lors de la Réforme protestante.

« Après le traité de Paris en 1763, les Français ont perdu les droits de pêche dans le golfe du Saint-Laurent. Le vide a été remplit rapidement par Charles Robin, un huguenot français de l'île de Jersey. "

Maritime Provinces, Trudy Fong, Globe Pequot, le 1er mai 2007.

 

La Réforme protestante a touché les îles anglo-normandes comme il l'a fait tout la Grande-Bretagne, et vers le milieu du 16ème siècle le protestantisme est devenu la religion dominante. Les îles et les insulaires de langue française ont accueilli les protestants fuyant la persécution en France après le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572. Ils étaient connus comme les huguenots.

http://gaspesie.quebecheritageweb.com/article/jersey-gaspe-charles-robin-1743-1824-forgotten-father-canada-part-1

 

 

Ann Anderson, avril 2014

 

(traduction Armand G. Robichaud)

 

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