top of page

8. 50 000 Robichaud

Rencontre des Robichaud en août 1994 à l'aréna de Cocagne, Nouveau-Brunswick, lors du premier Congrès mondial acadien. 1133 personnes se sont inscrites.

Les données de l’ancienne Acadie indiquent qu’il y avait 62 familles de Robichaud avant 1780. Les Robichaud tenaient alors le 27e rang quant au nombre de familles. Il faut croire que le Grand Dérangement a moins dérangé les Robichaud que certaines autres familles, ou qu’ils ont un taux de natalité plus important, puisqu’en 1938, selon un recensement de Geneviève Massignon, ils occupaient le 10e rang dans les provinces Maritimes, avec 759 familles.1

 

Selon les chiffres obtenus d’annuaires téléphoniques sur CDROM, il y avait environ 6 775 familles de Robichaud en Amérique du Nord, dont 4 602 au Canada (Canada Phone, 1995) et 2 173  familles aux États-Unis (Pro-Phone, 1992). Près de la moitié des familles Robichaud du Canada sont au Nouveau-Brunswick (2 122), puis au Québec (1 526), en Ontario (477) et en Nouvelle-Écosse (313).

 

95 % des Robichaud du Canada écrivent leur nom « Robichaud » ; par contre, en Nouvelle-Écosse plus de la moitié (169) écrivent « Robicheau ». En Louisiane et dans le sud des États-Unis, on écrit surtout « Robichaux » ou « Robicheaux ». Aux États-Unis, on retrouve les familles Robichaux principalement en Louisiane (775) et au Texas (155), ainsi qu’en Nouvelle-Angleterre où l’épellation néo-brunswickoise « Robichaud » est plus commune : Massaschusetts (376), Maine (163), New-Hampshire (108). On trouve des Robichaud dans pratiquement tous les états américains, avec un nombre appréciable de familles en Californie (80), ce qui est plus qu’en Floride (59), qui est pourtant la destination de retraite de choix des Canadiens.

 

Tenant compte du nombre d’occupants par ménage, 2,8 au Canada et 2,7 aux États-Unis, et d’un taux de croissance d’environ 1 %, on estime qu’en l’an 2000, il y avait environ 20 000 descendants d’Étienne Robichaud en Amérique du Nord. Probablement près de 25 000 personnes sur la planète portent le patronyme Robichaud. Les descendants d’Étienne Robichaud sont cependant plus nombreux puisque, statistiquement, il doit y avoir autant de femmes que d’hommes ; donc les descendants de la lignée directe d’Étienne devraient être environ 50 000. Un nombre encore plus imposant a du sang de Robichaud dans les veines.

 

Lors du rassemblement des Robichaud, dans le cadre du Congrès mondial acadien, en août 1994, 1 133 personnes se sont inscrites. Ces personnes venaient surtout du Canada (93 %), mais aussi de 12 états américains avec des représentations importantes du Massachusetts (37) et de la Louisiane (15). Se sont inscrits des Robichaud de sept provinces canadiennes qui provenaient principalement du Nouveau-Brunswick (801), du Québec (179), de l’Ontario (43) et de la Nouvelle-Écosse (17). Un couple était du Costa-Rica. Voici ce qu’a écrit Mark Robichaux, du Wall Street Journal de New York, de cette fête mémorable à Cocagne au Nouveau-Brunswick «We came to this Canadian coastal village from all over the globe. I flew here from New York, pulled by a gnawing curiosity. And to my amazement, nearly 1,000 other Robichauds came too… (…) We Robichauxs met in an empty hockey arena. Amid the strains of Acadian songs played by a worn violin, Robichauxs from Belle Chase, La., and Boston, Mass., reminisced with Robichauds from Quebec and Cocagne. Everywhere Robichauds – most of them strangers – laughed and hugged and talked as though they had bumped into old friends. »2

 

La capitale mondiale des Robichaud est probablement Moncton, au Nouveau-Brunswick. Non seulement on trouve un grand nombre de Robichaud dans cette ville, qui est la métropole des Acadiens, mais on en trouve aussi dans les diverses localités tout autour, dans les comtés de Westmorland et de Kent.

 

Plus on lit, plus on se rend compte que l’histoire des familles et des peuples est entremêlée et que nous ne sommes qu’une famille, qu’un peuple, qui essaie de se tracer une destinée sur cette planète et que les disputes, les aventures et les histoires d’amour d’une lignée généalogique ou d’une famille ne sont que des pas éphémères dans ce cheminement. Quelques Français abandonnés sur les grèves de l’Amérique se sont forgé une identité comme Acadiens que les guerres, les dépravations et la misère n’ont su faire oublier. Pour reprendre les paroles de Roland Gauvin, des groupes musicaux 1755 et Méchants Maquereaux, Soyons fiers de qui on est !

 

Reférences

1. Listes établies par Stephen White, généalogiste au Centre d’études acadiennes, Université de Moncton, durant les préparatifs du Congrès mondial acadien, 1994.

2. Mark Robichaux, A Rink Full of Robichauds Celebrate Acadian Heritage,Wall Street Journal, New York, November 8, 1994.

 

Extrait de ROBICHAUD, Armand, Des histoires de Robichaud, du Poitou à la mer Rouge, Éditions de la Francophonie, Moncton, 2002, p. 341-343.

 

bottom of page